Armand Porte (1904-1970), reporter à 16 ans puis journaliste dans
les années 20, a toujours cultivé ce talent inné pour la caricature. Il
savait observer, comprendre et restituer les situations avec son sens
de l’humour si personnel. Ses nombreux dessins ont été reproduits
dans les journaux des années 30. Un croquis, une légende et il n’en
fallait pas plus pour faire naître chez le lecteur ce petit sourire matinal,
fugace et salutaire.
Puis ce fut la guerre, drôle au début et plus tragique par la suite.
Il ne se souciait jamais ni de lui ni de son sort. Ses lettres, que nous
reproduisons dans ce livre, souvent écrites dans les conditions difficiles
d’une troupe au front, témoignent de sa préoccupation
constante du bien-être de sa famille et de ses êtres chers.
La captivité au stalag 1B en Prusse orientale l’a marqué à jamais.
En 1964, il écrit un livre, Ceux du Donon et du 1B. Cet ouvrage est
réédité ici tout comme ses nombreuses caricatures.
Il a mené également une belle carrière bancaire, 40 ans au Crédit
Lyonnais, avant de prendre une retraite dont il n’aura profité que
pendant deux ans.
Gérard Faure-Kapper, cousin éloigné
d’Armand, est un écrivain dont les
oeuvres renferment toujours quelques
secrets vécus. Biographies, nouvelles,
romans, polars… Il raconte, il témoigne,
il dénonce, il écrit dans ce langage de
vérité qui lui est si cher.
Marie Mauriello est la petite-nièce d’Armand Porte. Cet homme bienveillant
a profondément marqué son enfance. La belle complicité qui les liait
a fait d’elle une artiste peintre de talent et lui a donné l’amour de la vie.