Demande de devis

Le Vide

Le Vide
Le Vide
Auteur(s) : Olou Cyrille De l'Irréel
Editeur : JePublie
Référence : 9782953084108

Le Vide étant un livre entièrement blanc, vous trouverez ci-dessous un texte rédigé par l’auteur et présentant sa démarche philosophique.


Le Vide
(Explication, commentaire et illustration)
par Olou Cyrille De l’Irréel

Le vidisme ne serait rien d’autre que cette théorie selon laquelle l’univers matériel, l’univers intelligible, l’univers réel, l’univers irréel, l’homme et toutes les autres choses seraient des vidéïtés. En fait, il n’y aurait que le Vidisme qui ne serait rien d’autre que l’absence d’être et de non-être, d’étant et de non-étant, d’existence et de non-existence, d’existant et de non-existant, du tout et du rien, de scepticisme et d’optimisme et même l’absence de l’absence de tout cela mais l’extrême ou la totale présence du Vide. Autrement dit, le Tout serait l’univers et l’univers serait le Tout. Le Vide ne serait donc pas le rien puisqu’il serait le Tout, et l’univers du Vide extrême ou total ne serait pas vide puisqu’il serait rempli de vides : le Vide ne serait pas vide. Cette thèse, dont l’aboutissement serait attestée par la loi philosophique de l’expulsion rationnelle et expérimentale, demeurerait tout de même méthodique car, l’objectif du vidisme comme théorie de la connaissance, en soutenant et en démontrant rationnellement l’Inexistence (objective et subjective) de l’univers (matériel ou spirituel, réel ou irréel, transcendant ou immanent) et de tout ce qu’il contiendrait, et par là l’Existence de l’univers du Vide extrême et total, serait de rationéliser ou de dédogmatiser totalement la connaissance mais aussi la morale en les fondant sur le Vide. En effet, la science et la morale, en tant que structures du rationnel et non du religieux, n’auraient pas de fondements, comme en auraient le religieux ou le dogmatique. Il faudrait ôter à la science et à la morale, qui seraient toutes deux du domaine du rationnel, tout fondement puisque fonder signifierait dogmatiser et dogmatiser signifierait imposer. Quand on fonderait, on figerait à jamais. Or, cela ne serait pas du rationnel. Mais que serait fonder la connaissance et la morale sur le Vide ?

Fonder la connaissance sur le Vide serait sortir du vidisme pour lui attribuer un objet et un sujet possibles. Un objet et un sujet possibles, cela signifierait qu’il s’agirait d’un objet et d’un sujet d’une connaissance dont les existences seraient possibilisées, rationélisées. Possible serait ici synonyme de rationnel et en aucun cas de probable. Il serait simplement contraire de dogmatique et nullement de impossible ; il ne serait donc ni sceptique ni cartésien puisque le doute sceptique et le doute cartésien seraient d’un autre ordre qui serait celui du dogmatisme en général...

Cet objet et ce sujet, en tant que possibles rationnellement, en tant que maçonneries de la nouvelle science (l’Anthrosophie, la Vidilogie ou la Vidisophie ; science de l’homme et de l’univers en tant que Vides et non celle de l’homme et de l’univers en tant que corps ou esprits, matières ou pensées, réalités ou irréalités, transcendances ou immanences, êtres ou non-êtres), seraient des semelles rationnelles de la connaissance car ils ne seraient pas figés, dogmatiques. L’esprit de la connaissance se percevrait et percevrait son objet comme quelque chose de possible rationnellement. D’où la nécessité, pour lui, de se penser et de le penser, de s’exprimer et de s’exprimer conditionnellement, rationnellement. D’où la nécessité du conditionnalisme ou du rationélisme comme nouveau langage scientifique. Employant ce langage, la science se libèrerait de son ancien langage dont l’exercice impliquerait l’usage dogmatique du présent, du passé et du futur. Ce serait le paradigme dogmatique et philosophique du « est », de l’« était », du « sera », de l’« ai », de l’« avait » et de l’« aura » qui aurait été suppléé au paradigme rationnel et anthrosophique du « serait » et de l’« aurait ». Ce conditionnalisme anthrosophique ne serait pas un doute sceptique ou un doute cartésien mais un doute vidiste sans objet et sans sujet. L’anthrosophe ne douterait de rien, mais il douterait tout de même. Il s’agirait d’un doute qui serait immanent au rationnel et donc à la connaissance puisqu’ici, douter serait rationéliser ou rationaliser. En effet, il faudrait impérativement distinguer le langage religieux ou dogmatique et le langage rationnel ou de la connaissance. Une science qui userait du langage religieux pour communiquer ne pourrait pas être rationnelle puisqu’ainsi, elle porterait en elle dogmatisme et, à long terme, fanatisme. Le conditionnel anthrosophique serait le langage de la science rationnelle. Il serait un langage non-dogmatique.

Ce qu’il y aurait donc de dogmatique dans la connaissance classique serait son objet dogmatique car conçu comme effectif, mais aussi son langage dogmatique car usant des temps dogmatiques de la conjugaison tels le présent, le passé et le futur qui affirmeraient dogmatiquement et non selon la logique d’une prudence scientifique (et non sceptique ou cartésienne).

S’il faudrait conditionnaliser la connaissance en lui attribuant un objet et un sujet possibles et non effectifs (univers et homme possibles), un fondement rationnel et non religieux (le Vide), il faudrait en faire de même pour la morale qui aurait aussi un objet et un sujet dogmatiques (l’homme effectif ou dogmatique) et un fondement doctrinaire selon les conceptions (la religion, la métaphysique ou encore l’intérêt spirituel). En effet, il serait véritable et très connu qu’un homme moral serait un homme qui n’attendrait aucune récompense matérielle en retour à ses actes, mais il serait aussi véritable, mais pas encore bien connu qu’un homme moral n’attendrait en retour à ses actes aucune récompense spirituelle. Il ne faudrait donc pas postuler ou ne pas postuler l’existence ou l’inexistence de Dieu ou espérer ou ne pas espérer un bonheur ou un malheur afin que la morale puisse se révéler vraiment possible. Car l’intérêt matériel et l’intérêt spirituel seraient du même type puisqu’ils seraient tous deux des intérêts. Il faudrait plutôt postuler l’existence du Vide. Attendre 10 000 euros en retour pour avoir été charitable ne serait guère différent du fait d’espérer un paradis ou un enfer après la mort ou un bien-être ou un mal-être « ici » ou « là-bas ». L’homme véritablement ou rationnellement moral serait celui qui fonderait ses actions envers autrui et envers lui-même sur le Vide. Seul le Vide pourrait rationnellement possibiliser une morale. Ce serait pourquoi, si la morale aurait comme charpente la pratique, celle-ci aurait comme fondement le Vide. Ce serait la raison pour laquelle le Christ n’aurait peut-être pas été moral et n’aurait peut-être aimé aucun homme car, ç’aurait peut-être été en espérant siéger à la droite du Père qu’il aurait peut-être accepté de mourir sur la croix. Si cette promesse ne lui aurait pas été faite par son père, personne ne saurait aujourd’hui s’il l’aurait fait. Il en serait aussi de même pour ses apôtres tels Marc et Luc et pour ses disciples tels le pape Jean-Paul II et l’abbé Pierre. Mais il serait tout de même évident que la religion en général ne serait pas morale puisqu’elle inviterait les hommes à agir en fonction d’une certaine croyance, d’où jaillirait peut-être une heureuse ou malheureuse vie pour l’esprit plutôt qu’une vidheureuse (la vidheur serait ce bonheur ou ce malheur là qui se fonderait sur le Vide) vie pour lui. De ce fait, la religion serait au plan métaphysique ce que le capitalisme serait au plan matériel. En effet, si le matérialiste agirait en espérant une récompense matérielle, le religieux ou le métaphysicien lui agirait en espérant une récompense métaphysique. Ce serait une raison pour laquelle la prétendue morale religieuse serait égoïste comme les actions des capitalistes et ne pourrait en aucun cas équivaloir le nom de morale. La morale et la religion seraient radicalement opposées.

Cette morale que le Vide rendrait rationnellement et non dogmatiquement possible aurait comme devise la nécessité libre et non « l’impératif catégorique » puisqu’il faudrait qu’une véritable morale rationnelle puisse toujours impliquer une liberté du sujet moral. Que serait-ce à dire ?

La nécessité libre serait ce qui ne pourrait ne pas être mais qui pourrait ne pas être. Cela voudrait dire que l’homme serait le garant de la nécessité. Tout ce qui serait nécessaire serait une volonté humaine. Pourquoi ? En effet, si, par exemple, un homme voudrait réussir à son examen, il faudrait qu’il apprenne ses leçons, mais il faudrait aussi que l’attitude des autres permette cela. En d’autres termes, le nécessaire libre serait ce qui ne pourrait ne pas être si l’on agirait d’une certaine manière et qui pourrait ne pas être si l’on agirait d’une certaine autre machination. Le nécessaire libre dépendrait aussi bien de l’individu que de sa société ; aussi bien de la volonté individuelle que de la volonté sociale qui ne serait pas la volonté générale. Cette volonté sociale dont je (vide et non esprit ou corps) parlerais serait une volonté empirique et historique, ce serait à dire une volonté qui serait le produit d’un ensemble d’attitudes implicitement ou explicitement volontaires des hommes, et qui souvent ne concernerait qu’indirectement l’effet qui serait ici le nécessaire. Par exemple, il y aurait quelques années, certaines nations se seraient attribué la bombe nucléaire en l’interdisant à d’autres. Or, elles prôneraient, dans le même temps, la souveraineté des Etats. Aujourd’hui, une conséquence nécessaire se révèlerait, à savoir : certains de ces Etats auxquels on aurait interdit l’arme tenteraient de se révolter ou de se la procurer. Cela serait une nécessité libre de certains hommes puisque ce serait des individus libres et dotés de volonté qui auraient amorcé cette histoire de l’arme nucléaire. Comme on le filmerait ici, la nécessité libre sur laquelle l’homme aurait un pouvoir ne serait pas identifiée au déterminisme sur lequel l’homme n’aurait aucune prise.

Au demeurant, dans un tel paysage épistémologique, le vidisme serait alors un système-ouvert, une théorie tolérante ou tolériste (le tolérisme serait un rationalisme, un possibilisme ou un conditionnalisme) qui accueillerait en son sein même ce qui l’annihilerait. Ainsi, l’holivide serait ouverture vers le plein, embrasure vers l’ensemble des théories du passé, du présent et du futur, orifice vers sa mort. De ce fait, on pourrait alors être rationaliste, empiriste, idéaliste ou encore réaliste... et être vidiste, mais on ne pourrait l’être en étant dogmatique ou intolérant. Car le rationélisme ou le tolérisme vidiste s’étendrait à l’infini mais s’arrêterait là où le dogmatisme s’incarnerait en connaissance et là où l’intolérance deviendrait une tolérance. Dans cette perspective, le vidisme serait un rationélisme ou un tolérisme alors que le dogmatisme ou l’intolérance serait l’ennemi le plus énergique de l’holivide.