Si on s’étonnait devant lui qu’enfant adopté, Georges n’ait
pas eu envie de rechercher son père biologique, il répondait
invariablement : « Il ne s’est pas intéressé à moi, pourquoi
m’intéresserais-je à lui ? » Ainsi passa le temps et s’effacèrent
les traces…
Quand, beaucoup plus tard, le fils de Georges, auteur de
ce récit, faisant retour sur sa propre vie comme il arrive parfois
quand on cesse son activité professionnelle, eut envie de
plonger dans ses racines et de savoir qui était son grand-père,
les témoins étaient morts et les lettres ou les photos bien rares.
D’autant plus qu’Andrée, sa grand-mère, avait pris grand soin
d’occulter l’épisode athénien de sa jeunesse…
C’est en faisant des recherches à partir des bribes qu’il
trouva, que l’auteur éprouva le désir, pour mieux la comprendre,
de raconter la vie, courte mais bien remplie, de cette
femme du début du XXe siècle dont la chanson préférée était
« Le temps des cerises ».