Pòyò é kakadò Le cadre, c’est la cour ! Non pas celle des rois ni des princes, mais celle constituée par un ensemble de cases, où vivaient des gens ordinaires, à qui cependant pouvaient arriver des choses extraordinaires. Des gens qui travaillaient dur et pour qui la solidarité n’était pas un vain mot. Ce qui n’excluait, pour autant, ni rivalité, ni jalousie.
Pòyò é kakadò C’était une période. Fin des années 1950, début des années 1960, en Guadeloupe, sud. À cheval sur un passé colonial encore vivace et l’introduction de la modernité dans la société post-coloniale. Pour se nourrir, il y avait des bananes vertes (pòyò) et des écrevisses (kakadò). Ceux qui habitaient près des rivières et des bananeraies ne risquaient pas de mourir de faim, malgré leur extrême dénuement.
Pòyò é kakadò C’est le regard d’un jeune enfant (l’auteur) porté sur des hommes et des femmes qui ont bercé son enfance et ont contribué à sa construction.
Texte en créole guadeloupéen.