Comment se fait-il que les musulmans, qui disposent d'une compréhension du monde, aient fini par en dessiner arbitrairement les contours, ce qui les a amenés à avoir une perception confuse de la réalité ? Comment, en possession d'un chemin qui mène à la source qui fonde l'humanité, à savoir la liberté, en sont-ils arrivés à cette inertie qu'est le destin (« monde des possibles attendant de se réaliser ») ?
Le Coran qui explique à l'Homme comment être et rester libre par un mouvement interne de libération a fini par être pour le musulman, diminué par un fatalisme inférieur, totalement étranger. Étranger au monde des actions (salutaires), le musulman refuse de « faire » et ainsi refuse « en faisant de se faire ».
L'Islam est-il cette religion extrinsèque à la mobilité ? Nie-t-il l'individu, l'expérience consciente, qui ne serait qu'une illusion de conscience comme le prétend un certain soufisme (celui notamment de l'extinction de soi) qui se réclame de l'Islam ? Pour tout dire, l'Islam appelle-t-il au progrès ou bien à la régression ?