Le travail, comme la famille, n’est plus ce qu’il était… C’est un fait. Cela ne signifie pas, comme certains apôtres de la « souffrance » à tous les étages voudraient nous le faire croire, que ce soit pire dans les entreprises multinationales aujourd’hui que dans les usines du début du XXe siècle ou les ateliers du XIXe siècle.
Cela ne signifie pas non plus que ce soit mieux, à l’ère des « ressources humaines ».
Cet essai vise donc d’abord à comprendre ce qui se passe aujourd’hui pour ceux, de plus en plus nombreux, pour qui le travail fait symptôme, malaise ou même souffrance.
Il essaie d’en rendre raison à partir de ce que les salariés en disent dans le cabinet de qui veut bien les écouter parler de leurs difficultés diverses au travail et tenter de mettre en œuvre des solutions singulières face à la nouvelle donne du travail.
Cette écoute puise aux sources de la psychanalyse qui, c’est le pari de cet ouvrage, peut nous apprendre quelque chose sur ce qui a changé pour les sujets au travail du début du XXIe siècle. Et plus encore, si elle consent à dialoguer avec d’autres disciplines, philosophie, histoire ou sociologie par exemple.
Catherine Blondel, normalienne, ancienne élève de l’ESCP et de l’IEP, consultante, psychanalyste, directrice du programme pour dirigeants de l’Institut de l’École normale supérieure, essayiste, a déjà publié Si les patrons savaient (Seuil), Petit traité de philosophie à l’usage des accros du boulot (Village Mondial) et Profession PDG, Que font nos dirigeants ? (Village Mondial, en collaboration avec Olivier Basso).