À l’heure où en matière de développement du jeune enfant, professionnels et parents revendiquent le désir d’une éducation non violente, basée sur le modèle de Loczy, le risque est grand d’être confronté à une surinformation.
Traiter du concept d’éducation peut se faire sous des angles différents :
– historique : Philippe Ariès nous a présenté la place de l’enfant sous l’Ancien Régime ;
– ethnologique : Bronislaw Malinowski, Claude Lévi-Strauss, Germaine Tillion nous ont présenté les modes de vie d’autres cultures que la nôtre ;
– psychologique : John Bowlby, Esther Bick, Jean Piaget et Françoise Dolto, entre autres, ont marqué l’évolution des pratiques et du regard porté sur l’enfant en développement.
Dans cette étude, l’auteur s’appuie sur la thèse selon laquelle le développement des bébés humains et orangs-outans est parallèle jusqu’à l’âge de 2 ans, que ce soit en terme de croissance ou du nombre de dents de lait. Elle a observé les jeunes orangs-outans dans leurs comportements, leurs acquisitions et leurs compétences cognitives (intelligence).
Les comportements parentaux, éducatifs et co-éducatifs des orangs-outans vis-à-vis des tout petits nous démontrent qu’un accompagnement sécurisant, calme, constant et cohérent, sécurise le juvénile et lui permet d’aller sereinement vers le monde.
Souhaitant que cette étude originale soit à l’initiative de nouvelles réflexions en sciences de l’éducation, l’auteur veut également sensibiliser à la protection de ces grands singes dont nous avons encore beaucoup à apprendre… sur nous-mêmes.
Formée en sociologie, psychopathologie infanto-juvénile et primatologie, Marylise POMPIGNAC POISSON est praticienne et formatrice en psychologie de l’enfant et de l’animal, spécialisée dans les processus d’attachement.