Nombreux sont les écrivains contemporains hantés par
un « passé qui ne passe pas ». Patrick Modiano en France
comme Monika Maron en Allemagne sont représentatifs
d’une génération marquée par l’histoire. Le présent ouvrage
s’attache à dégager le rapport entre filiation et mémoire chez
ces deux écrivains. En effet, leur « roman familial » représente
un accès privilégié à l’histoire. Plus qu’un thème, la
quête mémorielle devient l’enjeu de l’écriture et influence
jusqu’à la forme du récit.
La question de l’identité se pose alors en termes d’héritage
familial et historique. En cela, Patrick Modiano et Monika
Maron s’inscrivent dans l’ensemble plus large d’une littérature
« générationnelle » de la seconde moitié du XXe siècle.
Hélène Müller est née à Paris en 1948. Elle a d’abord
enseigné en région parisienne avant de s’installer en
Allemagne et de travailler comme chargée de cours à l’Université
de Hanovre. Elle est docteur en littérature comparée
de l’Université Paris III - Sorbonne Nouvelle. Le présent
ouvrage est la version remaniée de sa thèse de doctorat.