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Traduction et Rupture. La traduction comme moyen de communication...

Traduction et Rupture. La traduction comme moyen de communication interculturelle
Traduction et Rupture. La traduction comme moyen de communication interculturelle
Auteur(s) : Maryla Laurent (dir.)
Editeur : le Rocher de Calliope
Référence : 9782952914055
Prix : 19.00 €
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La « rupture » est une « interruption qui affecte brutalement dans sa continuité la permanence d’un phénomène, de situations, d'événements, de modes de pensée inscrits dans la durée. Coupure brutale entre deux situations, deux états de fait, l’un(e) passé(e), l'autre actuel(le) », nous informent les dictionnaires. Elle peut être le signe d’un état passager et l’on parlera de « crise » ou celui d'une évolution radicale. Dans l’un et l’autre cas, l’écriture s’en trouvera affectée et, plus souvent encore, y aura sa participation puisqu’à l’instant de rupture se situe ce que Walter Benjamin appelle le « Bruchstück », sorte de fragment, de passage apte à déployer les tensions qui sont en lui. La parole traduite, venue d’ailleurs, s’y inscrit volontiers comme vecteur d’action.
Cet ouvrage traite des ruptures dans l’approche théorique de la traduction et dans la pratique traductive dont Michel Ballard fait remonter l’une des plus anciennes à Du Bellay : « Son manifeste, écrit-il, marque une étape dans l'attitude des hommes de lettres vis-à-vis de la traduction et s’opère alors une sorte de rupture de la réflexion. »
La portée de l’influence des traductions dans les moments de rupture est également étudiée tant quand une mise en mots spécifique intervient que lorsque des sélections dans le corps du texte ou du choix des écrits traduits tentent d'infléchir le cours de l'Histoire.Des manipulations « sourcières » comme des interprétations « ciblistes » sont envisagées.
À la lumière des interférences qui interviennent aux moments d’intensité particulière que sont les ruptures, l'ensemble de ces articles qui convoquent douze langues – allemand, anglais, arabe, français, grec, hébreu, italien, latin, néerlandais, polonais, russe, tchèque – s'inquiète de savoir si l’idée d’une neutralité du texte traduit est pour le moins envisageable.