Oui. C’est ici que tout a commencé. Il y a quinze ans. Après des années
de travail pour me libérer de l’angoisse, après un engagement existentiel
dans la peinture, après des milliers d’heures consacrées à l’étude de
la philosophie, de la psychanalyse et des religions, j’ai enfin compris
qu’écrire était nécessaire au traitement de l’angoisse, sinon à la gué rison.
Il me fallait construire, par moi-même, un modèle de réalité pour
obtenir un minimum vital d’espoir, de joie, de sagesse. Il me fallait
retracer mon combat pour mieux le comprendre. Et, dans un deuxième
temps, proposer aux autres de partager cette expérience si elle pouvait
en aider quelques-uns.
Ailleurs est donc mon premier texte. C’est de lui que sont sortis le
roman Lami, et l’ensemble du Journal de Personne déjà publié :
En dedans, Ressac, Abyme. Je me souviens avec amusement de la réponse
d’une grande dame de l’édition française pour justifier son refus de
publier ce premier ouvrage : « Vous parlez de peinture, de philosophie,
de religion, du Japon, de la Californie… On ne saura jamais dans
quelle section vous classer ». Ah ! Ah ! Ah ! Le problème de l’étagère !
Né à Marseille, Coste vit à Bangkok où il a servi comme ambassadeur. Il a notamment été en poste
en Indonésie, à Singapour, au Japon et en Californie. Il a aussi dirigé le service d’information du Premier ministre. Son épouse, Naomi
(nommée Sarah dans le journal), est née à Washington DC d’une mère japonaise et d’un
père américain. Il l’a rencontrée, mannequin, à un défilé d’Issey Miyake ; leurs treize chats sont
thaïs. Coste a présenté de nombreuses expositions de peinture en Asie et aux États-Unis.