« – Tu sais Gérard, j’ai lu ton livre. Quand tu affirmes que cela peut arriver
à tout le monde, je crois que tu exagères !
– Non Henri, je t’affirme que nul n’est à l’abri des services sociaux.
– D’accord, mais heureusement qu’ils sont là pour soustraire les enfants
en danger de leurs familles.
– Bien sûr, mais quand cette administration s’emballe, elle devient incontrôlable
et se transforme en une redoutable machine à broyer les familles.
– Dans ton roman, c’est une histoire réelle ?
– Oui, et j’ai respecté la vérité avec une extrême rigueur.
– Pourtant la décision de retirer les enfants de François Michel n’a pas pu
être prise sans raison ?
– Pas tout à fait, c’est lui qui a demandé qu’ils soient éloignés temporairement
de la maison du fait de la maladie de sa femme. Et la famille
d’accueil les a gardés. Ça fait plus de sept ans que ça dure.
– Mais il a quand même des recours, je ne sais pas moi, il y a des nouvelles
lois sur la présomption d’innocence.
– Comment veux-tu qu’elles s’appliquent dans le cas d’une personne à
qui l’on ne reproche rien ?
– Et tu ne crains pas un procès de la part des services sociaux ou de l’État ?
Le moins qu’on puisse dire, c’est que tu ne prends pas de gants avec eux.
– Ils peuvent toujours m’en faire un. Entre nous, je le souhaite, comme ça
l’affaire sera étalée au grand jour.
– Bon, j’arrête de discuter. Tu reprends quelque chose ?
– Non, merci Henri, je dois y aller. À plus. »
Gérard Kapper est né en 1953. Ses parents lui ont inculqué des
valeurs familiales et chrétiennes qui ont fortement influencé le cours
de sa vie. Il a fondé, avec d’autres parents, l’Association pour le
Respect des Familles dans laquelle il est très impliqué.