Tout au long de notre vie, nous conservons certains objets, des plus précieux aux plus anodins. Pourquoi agissons-nous de la sorte ? Souvenir de coeur… acte raisonné… Et si la raison en était tout autre ?… S’il s’agissait d’un de ces fils invisibles qui nous lient tous… dans un but bien précis ?

« La poche dans laquelle je me trouvais était celle d’un imper et je n’entendais que des bribes de conversation. […] Cette poche, je ne la trouvais pas très confortable. Comment ?! me direz-vous. Un livre pourrait sentir la position dans laquelle il se trouve ? Mais bien sûr. Rangé correctement sur une étagère ou posé sur un meuble, c’est agréable, d’autant que tout un chacun peut avoir envie de vous toucher, vous feuilleter ou vous lire. Mais dans une poche ! Elles sont rarement vides qui plus est… Là, j’y sentais de drôles de cubes enveloppés de papier, et puis un trousseau de clefs qui me labourait la couverture. Je n’étais pas de toute jeunesse, j’avais déjà quelques cicatrices et si cela continuait, je risquais de me déchirer. »

Plusieurs vies en une seule.
D’abord cadre dans une industrie papetière (Sopalin), puis dans un organisme national de formation professionnelle pour adultes (AFPA), tout en étant associée à un commerce en restauration pendant près de vingt ans – les semaines de travail se demandaient ce qu’étaient les trente-cinq heures… Soixante-six ans, mariée, deux enfants, j’exerce depuis un autre travail à plein temps : la retraite, qui me permet de multiplier toutes les passions qui restaient en suspens faute de temps libre, entre autres celle d’écrire.